Pouvez-vous vous présenter ? Comment a été créé Namaki ?
Je m’appelle Vincent Bascoul, j’ai créé Namaki en 2013. A l’origine, j’ai une formation d’ingénieur et j’ai voulu changer de voie après mes différents postes. J’ai donc décidé de créer une marque en partant de zéro. J’ai créé la société avec mon épouse, Marie-Laure, qui travaillait déjà dans le maquillage bio.
Nous sommes partis du constat qu’il y avait de plus en plus de marques de maquillage pour adultes certifiées bio et paradoxalement, que pour les enfants, il n’y avait encore rien de propre qui existait. Nous nous sommes alors dit : nous savons le faire, nous avons envie de le faire donc nous allons le faire. Nous avons donc sorti les premiers produits début 2014 avec d’abord les kits de grimage : les kits 8 couleurs qui sont orientés « maquillage de déguisement ». Puis petit à petit la gamme s’est étoffée avec les vernis à ongles, les mascaras pour cheveux puis les poudres scintillantes, etc. Nous avons essayé d’aller sur différents univers et nous avons encore plein d’idées dans les cartons qui vont arriver !
Où l’entreprise est-elle basée ?
Nous sommes basés dans la région de Valence, dans la Drôme. C’est un coin où il y a beaucoup d’entreprises du bio et de la cosmétique bio en particulier. Nous sommes à quelques mètres du siège de Cosmebio par exemple : le label qui fédère toutes les entreprises de la cosmétique bio. Nous sommes donc plutôt dans un environnement adéquat.
Pouvez-vous donc nous parler de ce qu’il y a à l’intérieur de vos produits ?
C’est exactement ce qui a été notre approche pour la création de l’entreprise, ça a été de proposer du maquillage pour enfants qui ait la certification bio, mais qui soit aussi écologique et le plus sûr possible pour la santé des enfants. Nous sommes partis du constat que ce qui existait sur le marché n’était ni très propre au niveau écologique ni très bon pour la santé. C’est d’ailleurs souvent mis en avant sur les magazines de consommateurs à l’occasion du Carnaval ou encore d’Halloween.
Notre volonté a donc vraiment été de changer ça, de proposer à la fois un produit certifié bio et hypoallergénique et à la fois qui soit dans un packaging éco-conçu. Nous avons donc essayé de tout réaliser en même temps. Ce n’est pas toujours simple, d’ailleurs, il y a certains produits que nous ne sortons pas car nous n’arrivons pas à réunir toutes ces conditions. Mais en tout cas, pour tous ceux qui représentent maintenant la gamme, nous pouvons dire que nous avons réussi à les allier.
Pour tous nos produits sauf les vernis à ongles, nous allons être sur des compositions entre 99 et 100% d’origine naturelle et au niveau des pigments, ils sont d’origine minérale et vont exclurent tout ce qui est issue de la pétrochimie et tous les colorants synthétiques. Au niveau des conservateurs, c’est la même chose, nous allons utiliser uniquement les conservateurs autorisés par Cosmebio et par Cosmos Organic pour la certification bio. Nous sommes tout de même obligés d’y introduire des conservateurs, car certains produits s’utilisent avec de l’eau, il y a donc forcément un développement bactériologique qui peut avoir lieu donc nous sommes quand même obligés d’utiliser des conservateurs pour une question de sécurité. Nous ne pouvons pas faire du « sans conservateur » en disant que les produits sont complètement sûrs parce que sans conservateur, il peut y avoir un développement bactériologique, ce qui n’est pas forcément très bon. Il faut donc trouver le juste équilibre entre : mettre des conservateurs qui ne sont pas trop nocifs et que les produits restent sûrs à utiliser pendant un certain temps (6 mois à 12 mois selon les produits).
Est-ce que vous pouvez nous présenter un ou deux produits qui plaisent particulièrement ?
Nous avons par exemple la trousse scintillante qui fonctionne en général très bien sur les périodes de Noël. C’est une trousse en coton bio avec à l’intérieur : un pinceau magique avec une petite recharge de paillettes entièrement minérales et certifiées bio que nous venons mettre à l’intérieur du pinceau pour pouvoir diffuser les paillettes sur le visage, les cheveux ou le corps. Dans la trousse, il y a également un baume à lèvres certifié bio et hydratant qui va légèrement colorer les lèvres. C’est un peu la bonne période pour utiliser ces produits-là. Nous essayons à la fois d’avoir des produits qui sont bons pour la santé, mais aussi fun à utiliser. L’exemple du baume à lèvres est un bon exemple : nous avons un produit qui est très hydratant, qui va prendre soin des lèvres pendant la période hivernale, mais qui est aussi ludique : puisqu’il est légèrement coloré. Il y a donc cette double approche : à la fois santé et à la fois ludique.
Un autre produit que nous avons sorti en fin d’année dernière avec un lancement qui a été très satisfaisant : c’est un coffret de 7 fards à paupières. Il était très attendu, nous l’avons beaucoup travaillé, nos clients l’attendaient avec impatience. C’est donc « Mon coffret secret » de 7 fards à paupières colorés, ludiques, mais qui restent doux et adaptés aux enfants. Il contient également un petit applicateur et un miroir pour que les enfants aient leur premier petit coffret de maquillage complet à emporter partout. Nous le présentons vraiment comme un coffret pour se maquiller lors des occasions festives comme un réveillon, un gala de danse ou pour compléter un déguisement. Un produit très attendu et qui marche très bien !
Pouvez-vous nous parler de votre gamme de vernis ?
Effectivement, nous avions fait le choix de compléter notre gamme avec des vernis à ongles, nous l’avons fait assez tôt, en 2015. La difficulté des vernis à ongles, c’est qu’ils ne peuvent pas être certifiés bio. Pour les vernis à ongles pour enfants, c’est encore plus compliqué, car ils sont à base d’eau. Quand je dis « compliqué », c’est que c’est en réalité impossible en l’état actuel des recherches. Si c’était possible, nous l’aurions fait ! La difficulté, c’est d’avoir une formule à base d’eau : qui va permettre d’enlever tout ce qui est composés organiques volatiles, d’enlever l’alcool et tous les solvants. En contrepartie, il va quand même falloir avoir des matières plastifiantes et des conservateurs, c’est aussi un équilibre à trouver entre les éléments nocifs du vernis que nous voulons enlever, tout en rajoutant des choses qui vont quand même permettre d’avoir un produit qui soit satisfaisant en terme d’usage. En plus de la base eau, nous avons fait le choix de formuler des vernis pelables pour qu’il y ait ce côté ludique à la fois à l’application et à la fois pour l’enlever. Il s’enlève donc sans dissolvant et très facilement, car à sec, nous pouvons décoller le vernis de l’ongle comme un autocollant.
Nous pouvons donc nous laver les mains sans enlever le vernis !
C’était en effet un choix de notre part, il y a deux grandes familles dans les vernis à l’eau : ceux qui s’enlèvent en les lavant et en frottant et les vernis pelables comme les nôtres qui ne partent pas après un lavage de mains, mais qui s’enlèvent vraiment en faisant l’action de décoller la couche de vernis. Il reste facile à enlever, par exemple après un bain, lorsque les mains trempent 5 à 10 minutes dans l’eau, il s’enlève encore plus facilement. C’est un peu la philosophie chez nous, c’est que les produits doivent être à la fois faciles à appliquer et également très faciles à enlever. Nous concevons vraiment les produits en se mettant à la place des parents, d’ailleurs cela tombe bien, car nous sommes aussi des parents et nous testons aussi les produits sur nos enfants ! La base, c’est que le produit soit très facile à retirer pour enlever l’appréhension des parents qui n’auraient pas envie de maquiller leurs enfants parce que c’est trop compliqué, parce qu’ils pensent qu’ils ne savent pas faire, parce que c’est trop salissant ou trop difficile à enlever. C’est vraiment pour dire aux parents : vous pouvez y aller ! C’est non seulement sûr pour la santé de vos enfants, avec aucun problème au niveau dermatologique et en plus, vous n’aurez aucun mal à le retirer après la session d’amusement !
Vous êtes donc tous les deux en couple et associés chez Namaki, quelles sont vos spécificités à tous les deux ?
Marie-Laure est, de par son expérience dans la cosmétique bio, plutôt sur la partie développement du produit. Moi, ayant créé l’entreprise, je suis plutôt sur la stratégie, le marketing, la partie financière et administrative.
Vous êtes combien aujourd’hui chez Namaki ?
Actuellement, nous sommes huit.
Avant de terminer, voulez vous rajouter quelque chose par rapport à Namaki ?
Nous avons encore plein d’idées qui vont arriver sur les années 2021-2022 et il ne faut pas hésiter à nous donner des idées. Nous aimons bien aussi ce genre d’échange. Il y a plein de produits que nous avons pu sortir grâce aux idées de nos clients. Nous apprécions beaucoup ce côté co-création avec nos consommateurs parce que nous sommes là pour ça, pour répondre à des besoins que nous essayons de capter même si la plupart du temps, nous arrivons à bien cerner ces besoins. Mais il ne faut surtout pas hésiter à nous dire par exemple « J’ai une fille à la maison qui rêverait d’avoir ça… » et nous ferons en sorte de l’exaucer !
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